Quâest-ce que la journĂ©e de solidaritĂ© ?
Instaurée par la loi du 30 juin 2004, la journée de solidarité est une journée de travail supplémentaire non rémunérée pour les salariés, destinée à financer la Contribution Solidarité Autonomie (CSA). Cette contribution vise à soutenir des actions en faveur des personnes ùgées et handicapées.
đïž Date habituelle : La journĂ©e de solidaritĂ© est souvent fixĂ©e au lundi de PentecĂŽte, mais les entreprises peuvent choisir une autre date en accord avec leur convention ou un accord collectif, ou dĂ©finie par lâemployeur aprĂšs consultation du CSE.
Employeur et jour férié : quelles sont les rÚgles ?
đč Pour les salariĂ©s
- La journée de solidarité ne peut pas ajouter du temps de travail au-delà des heures légales ou conventionnelles.
- Elle peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e sous diffĂ©rentes formes :
â Travail un jour fĂ©riĂ© (souvent le lundi de PentecĂŽte travaillĂ©).
â JournĂ©e de RTT posĂ©e.
â Heures de travail fractionnĂ©es sur plusieurs jours.
đč Pour les employeurs
- Lâentreprise peut fixer librement la modalitĂ© dâapplication de la journĂ©e de solidaritĂ©, pendant tout jour fĂ©riĂ© prĂ©cĂ©demment chĂŽmĂ©, Ă lâexception du 1er mai, ou
selon toute autre modalitĂ© (RTT, samedi, etc.). - Si un salariĂ© a dĂ©jĂ accompli une journĂ©e de solidaritĂ© chez un ancien employeur sur lâannĂ©e en cours, il nâa pas Ă la refaire.
- Les apprentis et alternants sont également concernés par cette obligation.
Impact sur la rémunération et la durée du travail
đ° Un jour travaillé⊠mais non payĂ© ?
Oui. La journée de solidarité est une journée de travail non rémunérée pour les salariés mensualisés. Autrement dit, le salarié ne perçoit pas de salaire supplémentaire pour cette journée.
đ Quâen est-il des salariĂ©s Ă temps partiel ?
Les salariés à temps partiel effectuent cette journée au prorata de leur durée contractuelle. Par exemple, un salarié travaillant à 50 % devra effectuer 3h30 de travail au lieu des 7 heures habituelles.
â DĂ©passer le quota lĂ©gal ?
Si le salarié a déjà atteint 1607 heures annuelles (durée légale de travail), la journée de solidarité ne peut pas engendrer du travail supplémentaire non payé.
Les exceptions : qui est concerné ?
đ Cas particuliers oĂč la journĂ©e de solidaritĂ© ne sâapplique pas :
- Salariés mineurs : Interdiction de travailler les jours fériés dans certains secteurs.
- Fonctionnaires : Des rĂšgles spĂ©cifiques sâappliquent selon leur administration.
- Travailleurs indĂ©pendants : Non concernĂ©s puisquâils ne relĂšvent pas du code du travail.
Convention collective et solidarité : quel rÎle ?
Chaque entreprise peut fixer les modalités de la journée de solidarité via :
- Un accord collectif ou un accord dâentreprise.
- Une dĂ©cision de lâemployeur, aprĂšs consultation du CSE.
đĄ Certaines conventions collectives peuvent prĂ©voir une compensation pour les salariĂ©s effectuant cette journĂ©e. Il est donc essentiel de vĂ©rifier les accords en vigueur.
Que risque lâemployeur en cas de non-application ?
â ïž Attention :
La loi nâimpose pas de sanction directe si la journĂ©e de solidaritĂ© nâest pas organisĂ©e.
Cependant, cela constitue un manquement à une obligation légale (article L3133-7 du Code du travail), pouvant entraßner des conséquences en cas de contrÎle ou de litige.
đ Dâautant que la contribution solidaritĂ© autonomie est, elle, toujours due par lâemployeur, que la journĂ©e soit organisĂ©e ou non.
Câest donc une contrepartie obligatoire qui justifie la mise en place effective de cette journĂ©e.
Conclusion
La journĂ©e de solidaritĂ© est une obligation pour les entreprises et leurs salariĂ©s, mais son application reste flexible en fonction des accords dâentreprise. Pour Ă©viter tout risque juridique et bien organiser cette journĂ©e, il est essentiel dâanticiper et dâadapter les modalitĂ©s en fonction de son activitĂ©.
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