Le statut auto-entrepreneur, ou micro-entrepreneur comme on l’appelle désormais, est un régime qui séduit de plus en plus de personnes en France. D’abord favorisé par de nombreuses mesures, les législations ne cessent d’évoluer. Il convient donc d’être à la page pour comprendre ce régime. Dans cet article, Terre d’entrepreneurs vous explique tout ce que vous devez savoir sur le fait d’être auto-entrepreneur en 2020.
Le statut auto-entrepreneur
Le statut auto-entrepreneur est ouvert à tous. Que vous soyez salarié.e, demandeur.se d’emploi, étudiant.e ou même retraité.e, ce régime vous est accessible. Il permet à celui qui le prend de pratiquer une activité professionnelle indépendante. Il peut s’agir d’une activité principale ou complémentaire.
Attention : Bien que le champ des possibles soit large, certaines activités sont exclues par nature. On pense notamment aux activités réglementées ou régies par un ordre tels que les médecins, les avocats. Cela comprend aussi quelques activités commerciales. Renseignez-vous en amont !
Ce statut est intéressant pour se lancer puisque les démarches administratives sont faciles et réduites. De plus, c’est peu coûteux.
Un régime fiscal et social simple
La simplicité du statut micro-entrepreneur repose sur son régime fiscal et social. Il est soumis au respect de plafonds de chiffres d’affaires. Il s’agit de plafonds par année civile. En cas de création en cours d’années, un prorata est effectué.
Pour les activités d’achat/vente, il s’élève à 170 000 euros. Pour les prestations de services, il s’élève à 70 000 euros. En cas d’activité mixte, le CA global ne doit pas dépasser 170 000 €. Dans ce plafond, le CA lié aux prestations de services ne doit pas dépasser 70 000 €.
Important à savoir : l’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise de TVA pour des plafonds plus bas :
- 91 000 € pour les activités d’achat/vente
- 35 200 € pour les prestations de services.
Les changements en 2020
Le dispositif d’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise a connu plusieurs évolutions au cours des dernières années. Ce dispositif consiste en une exonération partielle des charges sociales pendant la première année d’activité. En 2019, il a remplacé l’ACCRE et avait été étendu à l’ensemble des créateurs et repreneurs d’entreprises.
En 2020, le gouvernement fait machine arrière. Il a en effet été restreint pour les micro-entrepreneurs. L’éligibilité est à nouveau soumise à différents critères : âge, statut de demandeur.se d’emploi, bénéficiaire du RSA,… Même pour les personnes concernées, son application n’est plus automatique. Il faut faire une demande auprès de l’URSSAF dans les 45 jours suivants la création.
Enfin, le dispositif d’exonération des cotisations sociales à 50% est passé de 3 ans à 1 an. Le taux d’exonération est également impacté pour les années suivantes : de 50% à 25% pour la deuxième année, et de 25% à 10% pour la troisième année.
Avantages et inconvénients
Vous l’aurez compris, le statut auto-entrepreneur peut être intéressant pour débuter ou tester une activité. Il est ouvert à tous. La création et la radiation sont rapides, faciles et peu coûteuses. De plus, la comptabilité est particulièrement simple.
Il y a toutefois des inconvénients à ce statut. Il est impossible de s’associer et le développement de l’activité est limité par les plafonds. Il faut aussi savoir que la responsabilité est illimitée et l’autofinancement a ses limites. Enfin, les charges ne sont pas déductibles et la TVA non récupérable. Et comme nous l’avons dit, l’ACRE n’est plus aussi intéressant que par le passé.
Bien que la comptabilité soit simple, il existe d’autres aspects qui ne le sont pas autant. Comme pour toute entreprise, il est particulièrement important de se faire accompagner. Le syndrome de l’entrepreneur est bien présent pour les auto-entrepreneurs. On peut rapidement être perdu dans les démarches et des conseils sont toujours les bienvenus.
N’hésitez pas à contacter Terre d’entrepreneurs pour plus d’informations.