Beaucoup de jeunes entrepreneurs ont le projet de créer, voire même de reprendre une entreprise. En revanche, différents obstacles comme le financement, ou une méconnaissance des notions terrains, peuvent freiner la concrétisation de leur projet.
Il faut savoir que différents dispositifs ont été mis en place à destination des jeunes, pour les aider et les accompagner dans la réussite de leur projet de création ou de reprise d’entreprise.
Qu’il s’agisse de financement, d’accompagnement, de subventions ou d’exonérations, les aides peuvent dépendre du secteur d’activité ou de la nature du projet. Cependant, l’ensemble des mécanismes n’est pas forcément connu de la cible jeune, nouveaux acteurs dans l’univers entrepreneurial.
Dans le cas où vous ne les connaissez pas encore, Terre d’Entrepreneurs vous liste quelques dispositifs destinés aux jeunes entrepreneurs.
Liste des aides disponibles pour la création et la reprise d’entreprise par les jeunes entrepreneurs
L’ACRE (L’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise) pour les jeunes entrepreneurs
L’ACRE, anciennement appelée ACCRE, consiste en une exonération totale des charges sociales lors de la première année de création d’une entreprise et ouvre le droit à une aide financière appelée ARCE.
Elle est désormais destinée à tous les repreneurs ou créateurs d’entreprises, et les jeunes peuvent en bénéficier.
La formation “Je deviens entrepreneur”
Il s’agit d’un programme d’accompagnement proposé par l’Adie et totalement pris en charge par les partenaires de l’organisme, l’Etat et les collectivités. Elle est accessible dans différentes villes en France Métropolitaine et même en Outre-Mer.
Réservée auparavant aux jeunes de 18 à 32 ans, elle est maintenant étendue à tous les créateurs d’entreprises.
La formation dure une à deux semaines et propose des ateliers collectifs d’une dizaine d’entrepreneurs, ainsi qu’un accompagnement individuel par un tuteur.
Vous apprendrez notamment à établir une étude de marché, développer votre réseau professionnel, trouver vos premiers clients, choisir votre statut juridique, ou encore calculer votre chiffre d’affaires prévisionnel.
À l’issue de la formation, vous pourrez demander un microcrédit, un prêt d’honneur à 0% mais aussi bénéficier de tous les autres services de l’Adie.
Le statut étudiant entrepreneur
Accessible aux étudiants de moins de 28 ans, il permet de lancer un projet entrepreneurial parallèlement à ses études. Les jeunes diplômés peuvent également en bénéficier.
Pour prétendre au statut, votre dossier sera étudié par le comité d’engagement appelé Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE).
Grâce à lui, vous pourrez bénéficier d’un accès aux espaces de co-working au sein du réseau PEPITE et des partenaires, mais aussi de services de coaching par deux tuteurs qui vous accompagneront dans votre projet.
Le Statut de Jeune Entreprise Universitaire
Le statut Jeune Entreprise Universitaire permet d’encourager la création d’entreprise impliquant des étudiants.
Pour être concerné, les entreprises doivent avoir moins de 8 ans et être issue de l’enseignement supérieur. En d’autres termes, elles doivent être détenues à hauteur de 10% minimum de leur capital par :
- Des étudiants,
- Des personnes diplômées d’un master ou d’un doctorat depuis moins de 5 ans,
- Toute personne affectée à des activités d’enseignement supérieur ou de recherche.
En obtenant le statut de JEU, vous bénéficierez des avantages suivants (qui sont les mêmes que le statut de Jeune entreprise Innovante (JEI), demandant un niveau d’investissement de 15% des charges déductibles au titre de l’exercice dans la R&D) :
- Une exonération d’impôt sur les bénéfices à hauteur de 100% la première année et de 50% la deuxième année,
- Une exonération de cotisations patronales sur les rémunérations de techniciens, chercheurs, mandataires sociaux assimilés salariés, ainsi que certains juristes et gestionnaires intervenant sur les projets de recherche,
- Une exonération de taxe foncière et de Contribution Foncière des Entreprises (CFE) pendant 7 ans maximum, sur décision des collectivités locales dont vous dépendez.
L’ARE (Allocation chômage d’aide de Retour à l’Emploi)
L’allocation chômage d’aide de retour à l’emploi s’applique dans le cas où vous faites partie des demandeurs d’emploi indemnisés par Pôle Emploi, et que vous avez le projet de création d’une entreprise.
Le dispositif vous permet ainsi de pouvoir créer votre société en maintenant vos allocations chômage.
Il peut être utile pour un jeune ayant eu un emploi et étant passé par une période d’indemnisation par les allocations chômage, avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
L’ARCE (L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise)
Créateurs et repreneurs d’entreprise, vous pouvez également bénéficier de l’ARCE dans le cas où vous avez perçu l’ARE et l’ACRE (à ne pas confondre).
Il s’agit d’une aide versée par Pôle Emploi sous forme de capital, correspondant à 45% des droits d’Allocation chômage d’aide de Retour à l’Emploi (ARE) restants.
Le NACRE (Nouvel Accompagnement à la Création ou la Reprise d’Entreprise)
Le Nouvel Accompagnement à la Création ou la Reprise d’Entreprise (NACRE) vous permet de bénéficier d’un soutien lors du montage de votre projet, aussi bien dans sa structuration financière qu’au démarrage de votre activité.
La compétence du dispositif NACRE est régionale et sa durée est de 3 ans. Il s’agit à la fois d’une aide technique, mais aussi financière grâce à une solution appelée prêt NACRE.
Le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur peut être mobilisé dans le cas d’apport personnel insuffisant. Il s’agit d’un prêt à taux 0% qui est octroyé à la personne et non à l’entreprise.
Pour en bénéficier, vous devrez vous engager sur l’honneur d’être capable de le rembourser et de le justifier par un business plan solide.
Il est accordé par des organismes comme Réseau Entreprendre ou Initiative France.
Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) et le Crédit d’impôt Innovation (CII)
Dans le cas où votre entreprise a vocation à être innovante et à investir en Recherche & Développement, les crédits d’impôts peuvent être une forme d’aide à solliciter après le déploiement de votre activité.
Le Crédit d’Impôt Innovation (CII) est destiné aux PME et leur permet de bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 20% (40% en Corse et dans les départements d’Outre-Mer) sur les dépenses liées aux conceptions de prototypes et d’installations pilotes de produits nouveaux. Il est plafonné à 400 000 euros par an.
Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) s’adresse à toutes les entreprises agricoles, commerciales et industrielles assujetties à l’impôt sur les Sociétés ou l’impôt sur le Revenu dans la catégorie BIC, imposée au régime du bénéfice réel, et quel que soit leur statut juridique.
Il vous permet de bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 30% (50% en Corse et dans les départements d’Outre-Mer) sur les dépenses de recherche inférieures ou égales à 100 millions d’euros ; et de 5% pour les dépenses de recherche supérieures à 100 millions d’euros.
Le CIR peut notamment couvrir les dépenses suivantes :
- Dépenses de personnel (chercheurs ou techniciens de recherche ainsi que les dépenses de fonctionnement),
- Dépenses de normalisation des produits de l’entreprise,
- Dépenses de recherche externalisées confiées à un organisme agréé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
- Dépenses de veille technologique,
- Les frais de brevets
La garantie EGALITE Femmes
La garantie EGALITE Femmes est un dispositif dédié aux repreneuses ou créatrices d’entreprise.
Elle peut être appliquée pour les femmes demandeuses d’emploi ou en situation de précarité, quel que soit le secteur d’activité de l’entreprise envisagé et sa forme juridique.
Elle permet :
- De couvrir 80% du montant du prêt bancaire dans la limite de 50 000 €
- D’exclure les cautions personnelles, même s’il est possible pour la banque de prendre des garanties sur les biens financés par le prêt.
Le prêt couvert par une garantie EGALITE Femmes doit financer des investissements ou du besoin en fonds de roulement. Pour en bénéficier, vous devez vous rapprocher de l’association territoriale France Active de votre région.
L’accompagnement d’un expert-comptable pour les projets des jeunes entrepreneurs
Vous l’aurez compris, il existe de nombreux dispositifs dédiés aux jeunes créateurs ou repreneurs d’entreprise, en amont et au lancement de leur projet. Même si nous vous avons donné quelques pistes, le secteur des aides évolue constamment et il convient de le suivre de façon assidue.
Pour tout projet de création ou de reprise d’entreprise, nous vous recommandons de faire appel à des experts comme Terre d’Entrepreneurs, cabinet d’expertise comptable à Lille. Nous pourrons vous accompagner et vous indiquer les dispositifs auxquels vous pouvez prétendre.
Poursuivez votre lecture avec nos articles :
– Quelles sont les étapes de la création d’une entreprise ?
– Les points de vigilance lors de la reprise d’une entreprise
Vous avez un projet ? Contactez-nous !